MaSolitude.com

... est-ce un signe que ce soit justement aujourd'hui que je me décide à publier ce fameux cahier bleu ? Cahier que je ne peux me résoudre à brûler comme me l'a souvent conseillé Copine. Je ne l'ai jamais relu entièrement. Généralement j'ouvre au hasard et je lis un jour ou deux. Mais je ne crois pas au hasard. Et quand je réalise (après et après seulement avoir créé ce blog) que c'est justement son anniversaire aujourd'hui. Je prend ça comme un signe : sept ans plus tard je pense toujours à lui. Je crois que lui aussi pense à moi. Sinon, pourquoi son souvenir serait-il encore aussi fort ?

C'est aussi pour comprendre que je me décide à écrire, donc relire... Il doit y avoir quelque chose que j'ai occulté. La chose qui fait que je n'arrive pas à briser ces chaînes.

Pour replacer les choses dans leur contexte : octobre 1999, j'ai quitté le père de MaBelle depuis 4 petits mois. Je suis en pleine euphorie. Je baise et je jouis. Enfin ! Un soir de bringue entre collègues, je réussis à mettre Éric dans mon lit. Un des rares collègues qui parle toujours de sa femme avec l'amour dans les yeux. On fait l'amour toute la nuit. Le lendemain matin, après notre première nuit blanche, pour moi les choses sont claires : cet homme a beau l'aimer, il vient de baiser avec moi sans protection. Je trouve ça honteux vis à vis d'elle, l'autre... Et je lui fais la morale. Il s'en va tout penaud et je pense qu'il ne reviendra jamais chez moi. J'ai la naïveté de croire que ce n'était pour moi qu'un coup parmi tant d'autre...

Un mois plus tard, sa femme part en vacances avec leurs deux enfants. Le laissant seul toute une semaine. Et c'est là que les choses ont réellement dérapé. Il est revenu. Ça a été encore plus fou que la première fois. A partir de là, j'ai toujours eu envie qu'il revienne. Toujours.

Résultat : Je passe le cap du millénaire seule dans mon salon en pensant à lui, entouré de ses amis et sa famille. Juin 2000 j'achète mon cahier bleu...

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Un resto à midi avec MissScorpion et son mec. Très cool. Bien mangé. Ensuite ils voulaient me traîner avec eux en courses. J'ai préféré me faire ramener.

Et Copine qui m'appelle en me disant que son mec à elle est parti pour le week-end et qu'elle s'ennuie ! J'ai trop senti le coup qu'elle voulait passer sa soirée avec moi. Je ne me suis pas forcée, pis faut dire que j'ai pas trop aimé le pourquoi du comment de son appel. Malgré la franchise qu'on ne peut lui enlever. Alors je lui ai dit qu'elle avait qu'à faire comme moi : rester seule, et que c'est pas si terrible.

Toujours autant fatiguée. Un peu moins envie de pleurer. Que c'est monotone !

C'est pas permis d'être déjà aussi fatiguée au réveil ! Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je rentre en petite déprime. Rien de vraiment grave. J'ai connu bien pire. Et pourtant je sens que c'est là. Que ça ne demande qu'à éclater. Encore heureux que je travaille. Sinon je crois bien que je passerai mes nuits sous la couette.

Alors, je ne vais pas mettre fin à ma période d'essai. Ce serait comme me pendre. Et pourtant je sens aussi que ce job ne m'épanouira pas. Être patiente. Jusqu'à ce que ma Belle aille au collège. Je serai alors encore un peu plus libre. Je pourrai alors avoir d'autres horaires, d'autres lieux.

Il me manque trois fois rien. Il me manque l'essentiel. Faut que j'arrête de m'inspecter le nombril. Que je pense à tout ce que j'ai que d'autres n'auront jamais. Mais si je pouvais avoir ce petit rien qui changerait tout...

STOP !

Je veux être chat. Juste dormir, manger, me faire caresser. Attendre. Rêver. Rien de plus. Rien de moins.

Au réveil elles sont là. J'ai l'excuse des yeux gonflés de la nuit. A midi, je réfléchis trop et elles montent. Ne pas craquer avant d'aller bosser. Ce soir avec Copine, je parle de cette Solitude. Elle écoute simplement. Me dit qu'elle comprend le manque. Quand je parle d'un gouffre, elles perlent. A l'instant au téléphone avec ma mère, c'est le flot. Ça ne me soulage même pas.

Mais ça va aller. Ça finit toujours par aller.

Je voudrais m'endormir et ne plus me réveiller. Mais je n'ai pas le droit. Ma Belle a besoin de sa maman.

Me laver, m'habiller, me maquiller. Que personne ne se rende compte de rien. Aller bosser. Faire semblant. Putain de vie. Je dois être maudite.

Il a fait beau. J'ai pas pu échapper à la balade avec ma Belle. J'ai pas beaucoup insisté non plus pour squater la maison car j'avais des scrupules à rester enfermé avec un si beau soleil.

On est loin d'être les seules à avoir le même besoin d'uv. Que des familles. Confrontation. Gros sentiment de solitude. Très gros. Les larmes aux yeux au parc.

Hier, rencontré un 3ème Da. Un mec qui était en compta avec moi. En 5 minutes je sais qu'il a 2 enfants, qu'il ne s'entend plus avec sa femme mais que pour l'instant il reste. Étrange coïncidence : j'ai eu son père au téléphone cette semaine à cause d'une sur consommation d'eau. Ladite sur consommation éclairée par le séjour que DaN°3 a fait chez ses parents suite à une grosse remise en question avec sa femme... Ça nous a bien fait rire.

Et ce soir, je tombe sur le profil-net d'un ex collègue. Séparé depuis quelques mois à peine. Très joyeuses retrouvailles.

Oserai-je croire au jamais 2 sans 3 ?

Elle m'a refilé ses microbes. Moi, je les prends les granules. Je sens bien que c'est ce qui m'empêche de tomber au fond. Je suis de mauvaise humeur. Je cours toute la semaine. Du lundi au samedi. Je ne sais pas combien de temps je tiendrai. Ai-je vraiment bien fait d'accepter ce CDI ? J'en doute de plus en plus.

A midi invité chez mon père. Ensuite café chez Bat avec ma mère. Puis mc do, bedo et dodo. Bonne à rien !

C'est décidé, lundi j'appelle l'inspection du Travail pour dénoncer que je bosse dans une agence qui n'a pas de wc ! Par conséquent, je ne fais pipi que pendant ma pause déjeuner. Ça commence à bien faire. Je refuse de me ruiner la santé pour ce genre d'économie de bas étage.

A part ça ? Comme hier... Pas pire. Pas mieux.

Juste une journée pourrie de plus. C'est tout.

Il me dit qu'elle ne tousse que depuis qu'elle est rentrée chez moi. Elle me dit l'inverse. Il me dit qu'il lui met sa crème dans les oreilles. Impossible : elles sont pires que jamais et en une seule application, le lendemain, tout va bien. Il me dit qu'elle a pris ses granules. Elle confirme mes soupçons, c'est faux. Il me dit qu'elle est allée au théâtre et au basket. Il n'a même pas percuté que ses baskets sont restées chez moi !

En résumé il se fout de ma gueule. En définitive, qu'il me raconte n'importe quoi, je m'en fiche, qu'il me prenne pour plus bête que je ne suis, je m'en fiche aussi. J'ai l'habitude et ça me réconforte dans le bon choix que j'ai fait de le quitter il y a bientôt de ça 8 ans. Mais qu'il s'occupe d'elle correctement, est-ce trop demander ?!

Et pour finir en beauté : c'est négatif pour le job de ma mère.

Journée à effacer.

Il est gentil GuyMove, il a arrêté mais quand je lui demande des contacts il fait tout pour. Bon, pour ce soir c'est manqué, mais j'ai chopé quelques numéro de téléphone. C'est toujours ça. J'appellerai de sa part. Ça passera. Ou pas. On verra.

Mais je n'ai plus l'habitude du Boomerang, ni de fumer autant.

Alors j'ai froid. Les mains gelées. Je tremble. Mais il est gentil. Je l'aime bien. C'est comme mon petit frère. Malgré ses grands moments de faiblesse en ma compagnie.

Je ne sais pas pourquoi j'ai eu besoin de faire une pause bloggesque (comme dirait un certain Observateur). Pourtant j'aurais eu un tas de choses à dire : l'état des lieux immonde que j'ai du faire samedi matin, mon détour chez le coiffeur en sortant, l'appel (transformé en lapin) de ma Belle concernant mon accompagnement au carnaval, les messages trop bizarre de Copine, l'opération du rat de mon frère, sa mort la nuit suivante, le retour de vacances de ma Belle, les oreilles du chat, son ténia.....

Mais rien quant aux bureaux de vendredi soir... Ouf !

J'avais tout prévu. Je m'étais lavé les cheveux ce matin pour ne pas avoir à le faire ce soir. J'avais choisi ma tenue. Le blanc était déjà au frais. J'aurais du être à l'heure ce soir chez Miss Scorpion...

C'était sans compter que j'allai oublier les clés pour l'état des lieux de demain matin... Pfff !!!! Et qui c'est qui retourne au job dans une tenue indécente, le bedo à la main, pour un malheureux trousseau ?

Pourvu que les bureaux soient vides !

Même si jamais elle ne lira ces lignes, ce matin (et jusqu'à 13h) une pensée pour ma mère qui passe un entretien, non sans stress...

Puisse-t-elle être prise et enfin en paix en attendant les quelques années qui lui reste de taf à faire ! Juste croiser les doigts.

Ce matin je me sens belle. Je sais pas si c'est le soleil, le nouveau chat, la nuit qui a été réparatrice ou cette jupe achetée en solde, et finalement, je m'en fiche de quoi ça vient, car c'est assez agréable.

Alors c'est quand il veut le Père Noël... l'est pas obligé d'attendre décembre pour prendre en compte ma dernière lettre à son attention.

Mon téléphone portable, c'est mon téléphone mais aussi mon agenda, mon réveil, mon minuteur, mon appareil photo, mon répertoire... Donc quand je l'ai perdu il y a quelques mois, alors que j'avais transféré mes photos sur pc (au moins ça), j'ai perdu tous mes numéros de téléphone... Ma mère s'est chargée de me donner ceux de la famille, les proches très proches n'ont pas tardé à m'appeler, j'ai contacté par mail ceux dont j'avais une adresse, mais j'en ai perdu plein d'autre.

Et quand j'ai dit que j'avais enfin reçu un sms de Da, je pensais à Da, The Official Fournisseur... Heureusement qu'on communique sms à demi mots car quand je l'ai appelé j'ai vite compris l'erreur. Ce Da-là c'était un ex-collègue !

Quoi qu'il en soit, ça n'explique pas le voyage en Chine (...quoi que... en écrivant ces lignes, me revient en mémoire la fois où je lui ai vanté les mérites des massages fantastiques que je m'étais royalement offerts, en bonne européenne que je suis, lors de mon voyage en Chine).

Lundi matin, repos. Sans avoir d'enfant à conduire à l'école. En ayant trop l'habitude de me lever tôt pour faire une grasse mat'. Alors c'est câlins au chat, café, câlins au chat, clope, câlins au chat, café, câlins au chat, bedo, câlins au chat, câlins au chat, câlins au chat.......

Plus salon ouvert comme il n'y fait aucun dégât. Donc possibilité d'allumer la zik et d'en profiter dans tout l'appart. Alors......

J'allume la zik ! Je monte le son ! Et je me fais couler un bain...

Mon père est venu faire la connaissance du nouveau chat. Un jour à marquer d'une pierre blanche. Ma Belle est partie chez son père vers 15 heures. Et moi, après avoir fait un repérage routier,  j'ai fumé tout l'après-midi.

Pas bien.